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Sanctuaire de la Sainte Poutre et du Graal Unifiés
 
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 le roman de Beep - livre II : la mission

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beebeepee
Chevalier Champomy
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MessageSujet: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 30 Sep à 10:49

RESUME DES EPISODES PRECEDENTS : la suite anarchique d'évènements incompréhensibles qui compose ce récit a amené les lecteurs à exprimer leur mécontetement vis à vis de leur désoeuvrement par rapport au texte. Alors le narrateur va tenter de résumer pour le client : le héros, nommé Beebeepee, a reçu, alors qu'il était enfermé dans un asile psychiatrique, une lettre d'une écriture indécise l'invitant à se rendre aux bureaux de la DP, pour y recevoir des informations sur son nouveau travail. Après de nombreuses péripéties et la perte de ses vêtements il venait d'atteindre le bureau du recutement, quand un phénomène étrange se produisit...



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Dernière édition par le Sam 10 Nov à 13:52, édité 3 fois
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beebeepee
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 1 Oct à 11:51

EPISODE 15

*une profusion excessive de stupidités amène à terme les betteraves à tourner*

Ainsi donc j'étais dans un vaisseau spatial ? Je ne comprenais toujours rien, et à force de réfléchir une surchauffe cérébrale me poussa à m'endormir... Je me réveillais je ne sais pas quand, puisqu'il n'y avait pas de soleil ni d'horloge. Il y avait toujours le ronronnement des moteurs, du sang séché de rat sur les murs et une épaisse couche de rouille par terre mais... il y avait quelque chose de différent, une substance dans l'air, une odeur légère, qui ne se trouvait pas là auparavant et dont maintenant la volupté me titillait les narines. Ca devait être la réaction chimique entre la cervelle de rat et la rouille mais pourtant... quelque chose me disait à l'intérieur de moi que c'était pas ça...

Et mon estomac, par l'odeur alléché, me tint à peu près ce langage : "ça doit se bouffer un truc comme ça..." Mes jambes suivirent à la lettre la recommandation de mon organe digestif et partirent à la chasse, avant que mon cerveau ne puisse dire quoi que soit. Le nez dirigeait les opérations, et j'assistais comme spectateur aux tribulations de mon corps, avide de connaitre la suite.

Soudainement, les yeux firent arrêter les jambes : il y avait quelque chose sur une table. Je ne m'étais même pas rendu compte de l'endroit où nous étions arrivé : c'était une petite salle, meublée d'une table, d'une armoire et une petite cuisine qui semblaient être faits de rouille. Je farfouillais l'armoire pour trouver quelque chose qui m'aurait pu être utile. Il y avait des plants de Melilta, qu'on trouvait maitenant dans tous les vaisseaux de toute la confédération le Guilvinequienne, pour les bienfaits des orgies qui pouvaient en suivre l'absorption, une épée qui devait avoir accumulé des siècles de rouille vu sa forme de bouilloire à thé, une sorte d'anneau qui avait été mystérieusement épargné par la rouille et un sac de couchage, dont provenait un peu du fumet que cherchaient mes instincts primaires tout à l'heure.

Ensuite je ne me souviens plus trop de ce que j'ai fait pendant l'heure qui a suivi, tout ce que je me souviens c'est que quand je me suis réveillé j'ai trouvé toutes les portes de l'armoires littéralement déchiquetées et un pingouin débité en tranches sur la table. J'étais très étonné de ces découvertes. Mais il n'yavait pas que ça. Il y avait aussi un livre ouvert par terre. Je le dérouillai un peu pour lire le titre : "Manuel d'utilisation du vaisseau" ainsi qu'une date : 1950. Etrange. Nous ne sommes pourtant à l'époque qu'à l'an 1354 de l'ère post-Star Académicienne... Mais je ne m'attardais pas sur la question. Le livre était ouvert à la page d'urgence concernant une dépressurisation, qui expliquait que l'opération n'était possible que manuellement...

Diantre ! Il y avait donc quelqu'un d'autre dans le vaisseau ! Dans le doute je prenai l'épée et enfilai l'anneau. Mais à l'instant où mon doigt entrait dans l'artefact, un oeil rouge m'apparut dans la tête...
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyLun 2 Oct à 21:45

EPISODE 16
*les voies des louches sont impénétrables*

Mais l'oeil rouge se déplaçait sur les murs de temps en temps avnt de revenir quasi-instantanément dans ma tête... Etrange. J'essayais un peu de bouger pour voir ce qui allait se passer...
"- Bouge pas ! me dit une voix.
- Que voulez-vous de moi grand seigneur ? répondis-je, apeuré.
- Grand seigneur ? Mais t'es trop bête. Retourne-toi. Lentement... Pas de coup foireux..."
Et ce fut là que je vis pour la première fois l'étranger, qui était en fait une étrangère même si ça ne se dit pas. D'une main elle tenait sa serviette de bain qui ne demandait qu'à glisser et de l'autre, elle braquait son pistolet laser. Ses traces de pas humides réagissaient avec la rouille et produisaient une quantité phénoménale de fumée, qui m'empêchait de voir correctement ses cheveux noués. Si son parfum, son odeur, mon estomac les reconnaissait tout de suite, mes yeux, eux, croyaient voir quelqu'un qu'ils avaient déjà vu...

C'est vrai que l'inconnue de ce jour ressemblait étrangement à la personne qui m'avait sauvé dans les premiers épisodes mais dont je ne connais toujours pas le nom, mais elle avait quelque chose de différent, de plus sauvage, un je ne sais quoi de plus violent... Peut-être étaient-ce ces lèvres pulpeuses ou... cette grace divine ou... cette peau claire dont la serviette dévoilait à chaque instant un peu plus de ses aspects charnels...

Toujours est-il que lorsque la belle inconnue volume 2 vit mon visage, tous ses traits de peur disparurent et... tout d'un coup elle se mit à rire. Etonné j'étais.
"- Ainsi c'est toi le type un peu pervers dont m'a parlé ma soeur ?!
- Euh...
- Ben si ! Regarde sur la photo ! T'avais l'air plus grand... Elle aurait mieux fait de me trouver un vaisseau la soeurette.
- Ah ben oui c'est bien une photo de moi, elle a du être prise pendant l'épisode 8 je reconnais le radeau cadavre... Mais pourquoi pervers ?
- Je sais pas elle m'a pas expliqué... Mais elle m'a dit que si je te voyais je te trouverais immanquablement... bizarre.
- Euh... ouais.
- Mais qu'est-ce que tu fais dans cette épave ? Je croyais même pas que ce machin pouvait voler.
- Ben en fait je sais pas, je ne me souviens plus de ce que j'ai fait depuis trois jours au moins...
- En tout cas j'ai pas trouvé de message, sauf quelques fringues.
- Mais toi, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Ben c'était l'endroit où je dormais. Je te l'avais dit, je croyais que ce vaisseau marchait pas... Enfin c'est bien que tu l'ais mis en route, maintenant je peux prendre une douche c'est sympa !
- Ouais c'est sympa... très sympa même... Bon bah je vais aller mettre mes nouvelles chaussures...
- Moi je crois que je vais rester un peu comme ça.
- Si tu veux, je t'oblige à rien..."

En guise d'habits il y avait en fait une armure de platine, étincelant de mille feux. Sur les parties qui protégaient les mains, il y avait des boutons qui activaient un système hydraulique dernière génération qui servait à projeter de la saucisse jusqu'à trois-cents mètres. Mais lorsque j'enfilais la deuxième chaussette, une musique commeça à résonner instantanément dans ma tête.
"Bonjour Beebeepee ! Votre mission, que vous avez accepté, est de s'emparer du pouvoir sur Continental Circus, capitale, le Guilvinec City. Vous devrez trouver des informations sur les moeurs du pays pour pouvoir achever votre quête. En fait on ne sait rien du tout sur cette planète, sinon qu'elle est encore primitive. Bonne chance.
Ce message s'autodétruira dans, 10, secondes

Diantre ! J'enlevai la chaussette le plus vite possible, mais impossible de la lancer à cause des courants d'air. Finalement je la déposais dans une salle obscure d'où je m'enfuyai à toute vitesse...
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyMar 3 Oct à 19:51

EPISODE 17
"Etre ou ne pas être Beebeepee, la question ne se pose pas"

Zut. C'était la salle des machines.

La chaussette devait bien contenir quinze cents kilos de dynamite, étant donné la puissance de l'explosion. Celle-ci se fit avec un gros "poum" et provoqua un souffle tel que je me retrouvai à l'autre bout du vaisseau enfoui sous trois mètres de rouille. Je ne pouvais rien bouger, et je me demandais si la fin était proche, si il y avait un paradis, si il y avait un enfer, si la réincarnation existait, en quoi je pourrais bien me réincarner, en vache peut-être, et autres questions stupides qu'on ne se pose habituellement en cours d'anglais et qu'après coup on se dit qu'on était vraiment un eunuque à ce moment-là.

Je pensais aux deux soeurs dont je ne connaissais toujours pas le nom, l'épée avec laquelle je n'avais même pas pu taper des fourmis comme quand j'étais petit, l'anneau dont je ne savais même pas à quoi il servait, à faire joli peut-être, et tout d'un coup je me sentais frustré. Un sursaut d'orgueil m'envahit, oui j'allais me tirer de là ! oui j'allais de nouveau regarder la télé en compagnie de sandwiches jambon-beurre ! non, je ne pouvais toujours pas bouger, et ma frustration revint, sauf que maintenant en plus j'avais faim.

Au bout de je ne sais pas, peut-être huit heures, les effets de l'oxydation de la rouille se faisaient sentir. Le manque d'oxygène et le gaz chartrique né de la réaction commençaient à me provoquer des hallucinations. Je me demandais si l'anneau était magique et commençai à prononcer des incantations sataniques, Wingardium Leviosa et autres Cracbadaboum... J'essayais tout : Hocus Pocus ? Abracadabra ?... Mais au cri de "Baf-bouliglibliqle", un évènement surprenant se produisit ; des caisses en bois s'invoquèrent autour de moi, ainsi que des pelles pour les relier, jusqu'à former une sorte de barricade.

Des pelles... j'allais pouvoir creuser ! De plus à l'intérieur de la barricade il n'y avait pas de rouille, je pouvais bouger. Malheuresuement je ne connaissais pas l'épaisseur de la couche de rouille, ni son indice de stabilité, et il en était de même pour son angle de décroissance et l'hypothénuse nobiliaire. Je ne pouvais rien faire sans connaitre tout cela ! Mais alors que je réfléchissais à mon évasion, une goutte d'eau me tomba sur le front, suivie d'autres, et encore d'autres. Et la rouille s'évapora petit à petit à cause de l'eau, jusqu'à ce que le liquide de cette autre monde me remplisse ma dernière chaussette...
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyMer 4 Oct à 14:21

EPISODE 18
*La barre d'espace est parfois plus éloquente que des mots...*

Il pleuvait. Ce fut la première chose que je remarquai en sortant la tête. Après m'être dégagé du tas de rouille dont on ne distinguait aucun des anciens éléments du vaisseau, la première chose que je cherchais était le vaisseau. Mais les sous les drues précipitations, ma vue se limitait à environ dix mille flocons d'avoine. Sur une distance de quinze cents flocons (la mesure le Guilvinecquienne est le flocon d'avoine, dont la valeur moyenne officielle est 1,13 cm DPiens, mais dans certaines régions arides elle est rabaissée à 0,67 cm, et dans certaines régions humides 34 mètres. Ici on ne sait pas qu'elle est la mesure utilisée, vu que le Roi utilisait n'importe laquelle n'importe quand pour emmerder ses courtisans et les vanner, ce qui donna l'expression "bête à manger du foin", vu qu'il ne fallait manger que de l'avoine pour approcher le Roi. Mais il y eut bientôt pénurie d'avoine et des centaines de chevaux moururent à travers le royaume, ce qui fit que le Roi, ému, ne changea rien à son attitude. Manuel d'histoire de maternité élémentaire ) le sol était recouvert d'une couche de rouille, qui continuait plus loin. Elle ne pouvait qu'avoir été faite par le vaisseau. Je décidais de la suivre.

La trainée s'élargissait et s'épaississait de plus en plus, et toujours aucun signe du vaisseau. Finalement ma piste s'arrêta sur une montagne de rouille. C'était ce qui restait du vaisseau apparemment. Toujours aucun signe de l'inconnue... Et rien ne trahissait un quleconque signe de son passage. Il m'aurait fallu un détecteur d'ondes biencéphalolactiques, mais je n'en malheureusement pas sur moi... Par contre, j'avais heureusement sur moi mon communicateur, un couteau Freyien et trois fils de cuivre... avec ceci je fabriquais le détecteur. Malheureusement, aucun signe d'ondes biencéphalolactiques... Malgré l'échec, je n'étais pas à court d'idées. Mais oui bien sur ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Il suffisait de faire quelques recherches sur un désaxohéliotropicalorisationneur, et le tour était joué. Mais, comble de malchance, je n'en avais pas sur moi. Mais avec le communicateur modifié, du papier alu, une feuille de papier et un scooter des neiges, ça devennait aisément réalisable.

Diantre ! Toujours aucun signal ! Les Modos ne sont donc pas avec moi en ce jour... Je décidais d'essayer d'envoyer un message à l'inconnue par le communicateur. Malheureusement, celui-ci était maintenant inutilisable après avoir été transformé en détecteur d'ondes biencéphalolactiques et en désaxohéliotropicalorisationneur. je commençais à perdre espoir. Mais ce fut alors que l'impensable se produit : mon unique chaussette s'envola et se positionna devant mon nez, me provoquant quelques vertiges.
"- Beebeepee !
- Hein hein ?! Qui me parle ?
- C'est moi !
- Mais qui à la fin ! C'est pas drôle vous savez.
- Je suis devant toi.
- Quoi ? Le vieux roquefort là ?"
Les vertiges redoublèrent.
"- D'accord d'accord je n'ai rien dit ! Mais pourquoi venez-vous à moi en ce jour, noble chaussette grise avec un trou à droite de l'orteil en haut à droite à gauche ?
- Je suis venu parce que j'ai à parler de choses avec toi...
- Oui, mais de quoi ? De quoi voulez-vous me parler enfin c'est vrai quoi.
- En effet, ma puissance a nettement diminué ces derniers mois...
- Pourquoi est-ce qu'elle a diminué ? Hein et pis qu'est-ce que je pourrais faire j'en ai rien à faire d'abord je vais pas le faire d'abord vous m'avez pas dit les risques.
- Mes derniers adorateurs sont morts de vieillesse hier soir à 398 ans (7 ans DPiens).
- Oui, mais ça m'explique pas...
- Silence abruti, je n'ai même pas encore fini ma phrase ! Tu es aussi con qu'un Chonfcl à bourses dorées ou quoi ! J'aurai peut-être mieux fait de m'adresser à un Rintintigneur rhododendronicole !
- Non non, je vous écoute.
- Bien. L'humilité te va comme une chaussette. Comme je le disais, le culte de Chastelune s'est éteint hier soir (deux ans DPiens). J'ai perdu la quasi-totalité de mes pouvoirs et j'en suis réduit à apparaitre sous cette forme, ce qui ne me plait guère plus à moi qu'à toi. Je me fais vanner à chaque fois que je vais à la machine à café par Xalfrax et ses lopettes et ça commence à m'emmerder un tantinet de ne plus pouvoir prendre de café à la pause café ! Non... il faut que tu m'aides.
- Oui mais... qu'est-ce que j'aurai en échange ? Si vous n'avez plus de pouvoir je n'ai pas vraiment de raison de vous obéir.
- Je pourrais te faire pourchasser par des hordes de chaussettes de pingouins berserk jusqu'à la fin de tes jours mais... je vais être généreux. Dans sa magnanimité, Chastelune a décidé de t'offrir le trône de Continental Circus ! Ainsi, tu pourras accomplir les quatre épreuves et demi de la prophétie, et rétablir mon culte !
- Très bien. Mais que dois-je faire ? Je ne sais pas comment aller sur cette planète... ni où est-ce qu'elle se trouve !
- Non, pour l'instant, ta première mission consistera à retrouver ma prêtresse. Elle était avec toi dans le vaisseau mais le stratagème employé par les profanes chefs DP vous a séparé elle et toi.
- Waoh ! Comment vous savez ça ?
- Je sais tout... de tout ! Dois-je te le rapeller, hérétique ?
- Non non votre seigneurie... Mais comment vais-je faire pour retrouver la prêtresse ? Je ne sais pas où elle est et... ni son nom...
- Tu ne connais pas son nom ? Dis donc tu n'es pas très entreprenant comme garçon ! Je pensais que quand même tu le saurais !
- Oh c'est bon c'est bon hein... dit Beep d'un ton bougon.
- Oh c'est bon c'est bon hein... repris Chastelune du même ton. Puis il continua. Tu veux savoir quel est son nom ?
- Oh oui dis-moi dis-moi !
- Tu veux savoir quel est son nom ?
- Oui oui !
- Tu veux savoir quel son nom ?
- Oh mais tu m'emmerdes tu vas me le dire à la fin ?
- Bon d'accord on peut même plus rigoler ahlala dans quel monde vit-on ?
Ma prêtresse s'appelle.... Lyri !!
- Beuh... il est bizarre comme nom... t'es sur qu'elle s'appelle comme ça ?
- Absolument sur... Zut ! Voilà Xalfrax ! Bon ben faut que je me tire hein salut !
- Eh attends attends ! Et où est-ce que je peux la trouver Lyri ? Où ?"

L'appel resta sans réponse. La chaussette s'était transformée en un nounours guimauve.
" Ca va me faire un beau pied.." pensais-je amèrement.
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyVen 6 Oct à 20:23

EPISODE 19
*le retour tant redouté...*

à l'attention du lecteur occasionnel voire même nouveau
la falaise ci-dessus t'impressione et tu as peur de ne pas comprendre la suite sans devoir la lire tout entière ? C'est normal. Mais vu le faible nombre de liens apparents entre les différents épisodes, cet héroïsme n'est pas nécessaire.



Chastelune ne m'avait donné aucune indication sur le chemin à prendre pour retrouver Dame Lyri. Je recherchais donc autour de moi un indice, un message, une pancarte qui pourrait me mettre sur la voie. Après plusieurs heures de recherche ininterrompue dans les hautes herbes mal tondues, cotoyant à chaque instant les fourmis cannibales, les papillons meurtriers, les chenilles mangeuses d'orteil, les termites professionnelles et autres nuisibles, je mettais enfin la main sur LE indice : un nounours guimauve échoué sur la grève d'une flaque d'origine, de toute évidence, organique. "Non sans raison tombent les fruits du Gouin !" me dis-je. "Dame Lyri n'est probablement pas loin. En avant compagnons, nous avons une quête à achever !!"

Alors que je commençai ma préparation à m'élancer sur les traces Lyriesques, une voix d'origine indiscernable m'exposa ces termes :
- Me permetterez-vous de vous épauler dans votre quête noble chevalier ?
- Hein ?
- Je peux vous accompagner ?
- De quoi ?
- Moi aller avec toi ou moi pas ?
- Ce n'est pas la peine de me prendre pour un demeuré non plus ! C'est toi, Chastelune ?
- Euh... non.
- C'est qui alors ? Arrêtez de vous cacher !
- Mais je ne me cache pas ! Je suis juste devant toi !
- Je suis sincèrement désolé de devoir vous l'annoncer de cette manière, peut-être celà va-t-il vous choquer mais mon indomptable franchise m'empêche de vous le cacher plus longtemps : il n'y a absolument personne ici.
- Mais c'est pas possible mais qu'il est abruti celui-là !
- Eh ho pas d'injure hein !
- C'est pourtant vrai, ça te fait peut-être l'effet d'une révélation mais : tu es stupide !
- Tu n'existes pas et je peux te le prouver, esprit de nouille !
- Ah oui ?



Ce fut alors que le nounours guimauve, que je n'avais pas soupçonné être démoniaque, se jeta sur moi et m'envoya à terre, m'arrachant une poche au passage. Je ne manquais pas de lui exprimer ma désapprobation vis à vis de son comportement et lui adressai mes reproches en une baffe splendide, exécutée par une main droite et ferme dans un mouvement géométrique complexe associant la capillarité à la quadrature du triangle, à laquelle il ne répondit que par des dents pointues qu'on ne trouve habituellement que sur le ptérodactyle nain, rarement sur la friandise. J'appliquai alors la tactique dite de "l'égouttoir" qui rencontra un franc succès, arrachant le démonoïde de mon index duquel in conserva l'ongle en souvenir.

L'opération eut pour conséquence secondaire de recouvrir de sang coagulé le nounours guimauve, qui bientôt erra, titubant, dans la rocaille locale, boule de glaise se cognant dans chaque caillou telle la bille d'acier ayant l'espoir d'aligner le meilleur score dans le flipper ancesteral. La victoire était dorénavant mienne, et je me relevai en vue du piétinement final. Le nounours avait senti le changement de situation et s'élançait désespérément contre un silex dans une mécanique systèmique, qui n'avait rien à envier à celle du marcassin chargeant le chêne millénaire lui bloquant la vue.

Finalement, j'abaissai le pied dans une logique destructrice inaltérable et me faisait pétrifier par une onde magique lancée par le nounours qui, je n'avais pas remarqué, était sorti de son bocal par la porte de derrière. Je m'effondrai alors et me retrouvai barbotant dans la flaque décrite précédemment, dans une position proche de celle du trèfle pris dans la tempête, pour vous donner une idée.



- Hahaha ! Tu es à ma merci maintenant !
- Profites-en tant que tu le peux, sale nain !
- Hahaha ! Mais voilà qu'il me fait des menaces l'autre hobbit. Arheu j'ai peur.
- Et je ne suis même pas un hobbit, achète-toi...
- Silence !
- Mais quel chiant ce nain.
- Je me demande sincèrement pourquoi je t'écoute encore mon petit.
- Gg.
- Voilà qui est mieux. Venez vous autres ! Il faut qu'on rejoigne le camp avant la nuit ! Et demain, on vent tous nos poissons au marché de Scaranduolle.
- Ouais !
- Cool !
- Chartreuse !
- Gg.
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 7 Oct à 10:19

EPISODE 20

*comme les journées sont longues à lire ses stupidités...*


*Les lueurs crépusculaires d'un soleil mourant embrasaient pour peu de temps encore les sommets déchiquetés de la région de Scaranduolle, mais il y avait déjà plusieurs heures que les poissons-lapins du Caranfol s'empactaient en attendant son retour. Leurs roses oreilles se dirigeaient dans toutes les directions. Non, ils n'étaient pas tranquilles, loin de là. Dès que le sommeil venait à les effleurer, de sombres murmures venaient leur crever les tympans... Les courants glacés de la rivière étaient remplis de bruits desquels on ne pouvait s'isoler... Des mères éplorées se lamentaient sur la disparition de leurs bébés, la chair de leur chair, arrachés de la rivière au beau milieu de leurs rêves par un main noire, qui ne leur laissait ni le temps de crier, ni de mourrir, ne laissant qu'une onde de sang et d'encre entremêlées... Des histoires de couples qu'on retrouvait au matin dans un seul corps, le lit avec, suivant quelque magie ténébreuse... Des récits d'enfant qu'on retrouvait dans le ventre de leur mère alors qu'elle n'avait pas faim... et de bien plus terribles choses encore remontaient à la surface de leur esprit à chaque instant...

Cette nuit à nouveau la peur coulant dans leurs veines allait empêcher les poissons-lapins de dormir sur leurs deux appendices roses. Chaque ombre, chaque lueur qui venaient à s'échouer sur leur lobes occulaires amenait avec elle une psychose pareille à celle suivant l'apparition d'Yvette Horner sur le seuil de sa maison... Chacun en était sûr, il ne dormirait pas, il ne le fallait pas ! Des tours de veille furent établis, des feux de surveillance dressés au sein même de l'insouciant Caranfol. Mais plus fort que la peur, l'instinct paternel et la volonté de conservation, il y avait le dodo. Tous succombèrent simultanément à l'appel du péché originel.





Sur les rives enfarinées du Caranfol, là aussi la nuit étendait son linge. L'obscurité n'était troublée qu'à la lueur de la lampe de veille, de la flamme du bûcher ou de l'enseigne d'un bar-PMU. C'était une forêt de tentes qui avait poussé là, mauvaise herbe galopante parmi les cailloux, semée par la tribu des nounours Spaghettiglottes, pour camp de base.

La disparition de la lueur des cîmes annonçait la nuit, ainsi que la relève de la garde : les guetteurs allaient à la pêche, les pêcheurs au temple, les templiers à la cuisine et les cuisiniers au mur d'enceinte. Comme il est connu de tous, l'activité préférée du nounours guimauve commun est la pêche, si possible aux poissons-lapins, mais leurs pratiques sont bien moins connues. Tout d'abord, pour avoir la concentration nécessaire à l'exercice de ce noble sport, un nounours x place chacune de ses oreilles une noix de coco préalablement peinte en noir et remplie, de notoriété publique le meilleur isolant du monde. Il se vêt ensuite d'une salopette rouge à boutons dorés et d'un amplificateur d'odeurs, ce qui augmente son nez. Puis il se munit d'un appat, le plus souvent une tartine de confiture de carottes, qu'il place au bout d'un harpon gonflant ou d'un électrifcateur de courant. Il ne lui reste plus alors qu'à trouver le coin idéal et à y construire un barrage hydroélectrique

En hommage à tous les poissons-lapins qui vont mourrir ce soir, la production a décidé de faire une ligne de silence.*





*John the Ecornochator, alias Dédé, ne savait sans doute pas, en sortant de la boîte de streap-tease faisant l'angle de la 43ème et de la 7ème, réputée notamment pour son "décolleté-roulé", fameux dans toutes les tribus nounoursiennes, qu'il allait vivre la soirée la plus désaltérante de son existance. Cette impression peut-être confirmée par le fait que son astrologue lui avait prédit des désordres d'ordre intestinal et financier, heureusement rattrapés par une chance extraordinaire à la pétanque, et que son marabout lui avait annoncé quant à lui une hausse de la taxe sur la biscotte, et qu'aujourd'hui il rencontrerait la femme de sa vie, et que successivement il se marierait avec, deviendrait eunuque, père, et veuf. Mais bon, Dédé ne croyait pas en l'astrologie, et ne voyait un marabout que parcequ'il était son banquier.

Toutefois, un détail troubla Dédé à sa sortie du club : le soleil se couchait. Cet évènement n'arrivant en moyenne qu'une seule fois par jour, il y avait de quoi en être retourné jusqu'à l'os. Le doute n'était pas permis : c'était un signe divin. Les dieux lui envoyaient un message, clair comme de l'eau de boudin. Dédé adopta sa conduite en conséquence. Il jeta son paquet de chips et sa canette de bière dans la poubelle la moins éloignée et se dirigea vers le temple le plus proche. Arrivé au parvis de l'édifice, il sortit son porte-monnaie et appela sa main droite. Après quelques explications, celle-ci plonga à l'intérieur, puis ressortit 3 secondes 87 plus tard avec l'objet désiré, et fut félictée pour la justesse de son travail. Dédé la gratta sur le dos pendant quelques secondes, son endroit préféré. Cette manoeuvre délicate accomplie, Dédé se drigea vers le parking attenant à l'édifice, et, aidé d'une boussole et d'une carte routière, retrouva son véhicule. Dédé entra la clé de contact dans l'un des naseaux du lombric mutant, puis grimpa dans la poche aménagée sous le ventre de l'animal et pris la direction du périph'.





40 minutes plus tard, Dédé arriva enfin chez son employeur, la CSAMECBIN (Compagnie de Surveillance Attentive du Mur Entourant le Camp de Base Ici le Nord). A son arrivée, son chef de service, Gordon, lui reprocha son retard de quatorze minutes.
"- Bah y a un idiot sur ma voiture depuis un pont et l'a repeinte. En essayant de l'éviter j'ai fauché une petite vieille qui vendait des merguez sur une bretelle...
- Ouais ouais mais là c'est surtout que j'ai pas le temps Jack, je dois terminer une expérience au labo. Je te laisse la charge de la zone ce soir."
Commandant de la tour de guet "141 B" ! Autant dire le pouvoir absolu sur les 41 mètres de mur sous sa responsabilité. Des souvenirs d'école lui remontait en tête... Il croyait les avoir oubliés... La dynastie des Poens, chefs de tribu à qui on avait confié tous les pouvoirs par pitié... Le droit de vie et de mort sur les livreurs de pizza ! De déclencher une guerre nucléaire dans sa famille ! Le droit d'aller dans la Cave des Chefs, et de déguster de la Confiture de Chef, hmmm...

Après avoir commandé une centaine de pizzas à la confiture de poisson-lapin aromatisée à la pomme-trompette, Dédé décida de se satisfaire des autres pouvoirs que la nature lui avait conférés en le faisant naître chef, himself, Jack the Ecornochator, fils de Charles the Fishermandrinker et fille de Jojo the Coincoinhunter (les nounours sont hermaphrodites. Si si ! Vérifiez-le par vous même si vous ne me croyez pas) Le droit de vie et de mort sur ses sujets lui paraissait intéressant. Il se mit à chercher un loyal larbin dans le donjon, mais il n'y avait que Bertha. Elle (à ce moment précis c'est plus elle que il. Mais bon c'est vous qui voyez...) était anorexique depuis qu'une punaise en rut lui avait cassé le bras. Depuis, elle restait là, assise devant l'ordinateur, la tête dans l'écran.

Jack décida d'attendre les pizzas dans la véranda aux mitrailleuses, surtout qu'une vilaine odeur traînait dans la tour depuis quelques jours. Il observa la plaine qui s'étendait au bas du mur d'enceinte. On sentait déjà que le printemps approchait. Déjà les rhododendrons se préparaient à migrer. Ils attaquaient les hérissons cyclopes, les dépeçaient et les emballaient en prévision de leur futur périple qui les mènerait par delà le désert de Poür'Have. Déjà les oiseaux accouchaient de blaireaux, leurs piaillements incessants résonnant à travers les montagnes, jusqu'à ce que leurs parents les balancent sur une fourmillière. Ils deviendraient l'une des leurs. Déjà l'herbe d'été voguait à travers les pierres et sautait par-dessus les ruisseaux. C'était bien pire que le chiendent. Il fallait prévenir les autorités capables.
"-Aaaaaaaaaaaaaaaaleeeerte ! Sus à l'espion ! Il s'est caché en herbe d'été !
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 8 Oct à 19:23

EPISODE 21
*tout droit sorti des enfers pour vous liquéfier... ne sens-tu pas ton cerveau disparaître ?*

Ainsi, ils avaient été repérés ? Chacun des assaillants se coupa un doigt pour que pareil échec ne se reproduise jamais. Une partie des auto-suppliciés cria lors de l'acte. Ils durent se couper un second doigt. A force de crier une bonne part des nounours attquants furent touchés par le tir aveugle des mitrailleuses. Avec trois doigts en moins il est difficile de tirer. Avec quatre ce n'est guère mieux. La tête en moins non plus. On pouvait donc en conclure que l'efficacité du système, soulignée par des générations d'officiers, était bien réelle.





Les attaquants avaient été identifiés, c'étaient des membres de la tribu des Crématoïdes, les ennemis héréditaires des Spaghettiglottes. C'était fâcheux. Ils attaquaient au mauvais moment. Une bonne partie du Périphérique avait été rangée, perturbant la bonne circulation des troupes. En fait, les deux tribus se connaissaient trop bien, et la tactique de combat était devenue immuable. Face aux Spaghettiglottes, les Crématoïdes attaquaient avec l'appui de toutes leurs unités l'une des portes du camp, la nuit venue, quelques jours avant son démantèlement. Les espions Crématoïdes indiquaient à leurs chefs les lieux stratègiques, les points faibles de la défense ennemie, et eux en déduisait la tactique à adopter. Mais en réalité, les Spaghettiglottes s'arrangeaient pour que les assaillants éventuels se retrouvent devant une forteresse sidérale surdéfendue d'intérêt stratégique extraordinairement réduit, en manoeuvrant les espions adverses avec leurs contre-espions. Mais les crématoïdes n'en restaient pas dupes et anticipaient la parade. Et ainsi de suite. Les pauvres généraux ne savaient plus quoi faire à la fin. Ca arrangeait toujours l'ennemi. Il avait été scientifiquement démontré que le seul moyen de vaincre était de faire preuve d'un illogisme total et condescendant, style moutons des glaces. Mais l'illogisme n'était plus ce qu'il était et certains s'accordaient même à dire qu'il suivait en quelque sorte une certaine logique.

Mais aujourd'hui, les Crématoïdes étaient sereins. Il y avait "l'arme secrète", un "quelque chose" qui leur procurerait invariablement une victoire franche et durable. Le plus difficile avait été de la nourrir. Quelle barbare ! Elle ne mangeait pas de la confiture comme nous tous, non, elle mangeait tout ce qu'il lui passait à vue, les feuilles, les graines, et même les fruits ! Et si ce n'était que ça... Aussi les poulets, les sangliers, les oeufs ! Elle les tuait à mains nues, en leur tordant ou brisant le cou, selon son humeur et la taille de l'animal. Quelques missionnaires venus dans le tendre espoir de la convertir durent après force essais se rabattre sur ses sucs gastriques. On retrouva leurs divins atours le lendemain, au palais royal, sur lequel la créature avait déféqué. C'était la rançon du non-confiturisme, devoir se débarasser périodiquement. Quelques voix s'élevèrent alors pourqu'on pique enfin cet animal infernal, mais elles furent étouffées sous le fracas de l'artillerie lourde tentant d'abattre les mouches-rhinocéros qui s'étaient emparées du Prince héritier, couvert d'enluminures.

Normalement tout de même, ils n'auraient pas dû attaquer si tôt, mais le monstre avait terminé leur détruire leur ville en émettant une pléiade de sons graves et de gaz toxiques. Alors, autant en piquer une à ses voisins ingrats. C'était donc en déprimés profonds et déterminés qu'ils s'étaient présentés face à la porte n°8.





Les généraux présents au conseil de guerre Spaghettiglotte étaient inquiets. Jamais on avait vu une telle armée amassée devant les murs de la cité. Ils cherchèrent longuement dans le Manuel de Guerre Elémentaire comment répondre à une attaque de cette envergure. Les Crématoïdes n'avaient pas d'artillerie, ni de cavalerie, juste une infanterie portant des étendards démodés et des fourches émoussées. Ils réfléchirent à nouveau longuement quel était le piège, puis, soudainement, la conclusion submergea leur cerveau : les Crématoïdes étaient donc aussi stupides qu'ils étaient laids ! Un grand rire ébranla les généraux, jetant à terre leurs verres de confiture de cidre et leur faisant avaler de travers leurs cigares.
"-Dites aux artilleurs de m'exploser ces gigolos."
Et c'est sur ces mots qu'ils entamèrent une pizza sur la carte stratégique.

Quarante-cinq secondes plus tard, un obus remplaçait la table sur les genoux du Général-en-Chef et de la choucroute tapissait les murs.
"- Commandant artilleur général, vos troupes ne savent-elles plus comment tirer un coup ? Vous êtes dégradé soldat !
- Ah non excusez-moi mon général j'avais pas bu mon général. Tous les obus nous ont été mystérieusement renvoyés.
- QUOI ?! Je n'admetterais pas qu'une force paranormale interfère dans notre politique militaire. Envoyez... non, faites les frire dans l'huile bouillante enrichie en tungstène !
- Bien mon général."

"- Puis-je connaître la raison pour laquelle mon plafond fond, commandant artilleur ?
- Euh... la ville entière fond si vous voulez savoir mon général...
- Toujours cette force mystérieuse ?
- Je le crains mon général.
- Hmmm... On doit pouvoir la corrompre. Envoyez des danseuses et en tribut conséquent en confiture."





John the Ecornochator attendait toujours l'affrontement mais les Crématoïdes restaient sagement hors de portée. Après la déroute de leur première vague d'attaque, ils n'avaient plus daigné bouger et regardaient les obus tomber sur eux. ("T'as vu la belle bleue mon lapin ?") Ils s'avançaient jusqu'à quelques centimètres de leur tête, regardant les nounours les yeux dans les yeux, puis repartaient d'où ils venaient aussi sec. Quelques malins s'étaient amusés à sauter à la rencontre des munitions, avec un succès aveuglant et assoudissant dont chacun avait pu garder souvenir. Personne n'avait osé recommencer depuis.

Le silence avait suivi. Lourd, pesant, comme celui avant la tempête. Puis la terre s'était mise à trembler. Une fois. Puis deux. De plus en plus fort, à intervalles réguliers. Chaque coup résonnait dans la tête des nounours, les faisait trembler tout entiers. Les cailloux étaient mainteant doués de mouvement. Chacun se déplaçait et en profitait pour aller exploser son voisin. Même dans la nuit, chacun remarqua qu'il faisait plus plus sombre à chaque instant. La Bête approchait, avalant les étoiles à chaque enjambée, elle avait toujours plus faim. Si les secousses n'avaient pas déconnecté leur système cérébral, les nounours auraient été paniqués. Mais les Crématoïdes, eux, étaient surtout impatients de voir si elle allait mettre autant d'entrain à détruire leurs ennemis qu'à raser leurs maisons. Quant aux Spaghettiglottes, ils espéraient que le monstre avait remarqué le sucre qu'ils avaient placé au sommet d'une montagne. En détruisant le mur d'enceinte, la créature, quant à elle, se demandait où est-ce qu'il pouvait bien être cet animal de Beep.


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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 11 Nov à 17:13

EPISODE 22
*un Beep averti en vaut deux*


1ère partie

Le mur extérieur était perdu. Lyri l'avait démoli en s'asseyant trois fois dessus et se dirigeait maintenant vers la confiturerie générale du camp Spaghetiglotte. L'armée avait abandonné le Périphérique et se rassemblait sur le chemin des réserves pour assurer leur sauvegarde. Déjà une demi-douzaine de herses avaient été déposées sur la route pour crever l'énorme ballon rose qui s'avançait vers eux. Mais, soudainement, un cri assourdissant emplit le ciel et en fit même disparaître les étoiles. Les soldats sautèrent chacun dans les bras des autres, tremblant de peur. Les Grazgül ! Certains s'en liquéfiaient de peur rien qu'à y penser, avant de se faire avaler par l'animal affamé qu'était devenu Lyri.

Un artilleur déséquilibré, ou peut-être malade, on ne le saura jamais, lança à tout hasard une litière de liche sur l'armée ennemie. Les Grazgül s'empressèrent de suivre son vol et les victimes crématoïdes s'en étouffèrent littéralement d'horreur. Un torrent de litière s'écoula bientôt par la brèche créée dans le mur. Mais ce n'était que le commencement de l'horreur. Les crématoïdes furent assailis de toute part par des créatures difformes sortis tout droit de l'environnement hostile de la litière. Elles avaient tellement vécu la famine, la guerre, le manque de nourriture, la violence, l'impossibilté de se nourrir, la loi de la jungle, la malnutrition, les pauvres bêtes, qu'elles n'en ressentaient plus la beauté, l'amour, la douleur, la souffrance ou l'amputation. La cervelle rognée de ces morts-vivants ne demandaient qu'à se venger de ceux dont la guimauve palpitait encore dans la plus petite de leur veine, de la guimauve, ils voulaient de la guimauve pour leurs veines ! Les crématoïdes avaient cédé un temps à la curiosité, avant de se ressaisir et de se préparer à affronter la mort dans son plus simple appareil. Ils avaient l'avantage du chocolat et la guimauve sur ces parasites de déchetterie, mais ils devaient faire face à un ennemi organisé et ne reculant devant rien. La douleur leur était étrangère, oui, mais pas tant que les remords, l'honneur, ou la confiture.





« - Alors, on ne peut donc pas les corrompre ?
- Non, mon général. »
Le général faisait les cent pas dans son bureau, au sixième étage de la commandanderie générale.
« - Même pas avec de la confiture de larve ?
- En fait mon général, l'échec total et cuisant de la première opération commerciale nous a vite tenté d'en rester à une inertie saine et bienfaisante.
- Un échec, soldat ? On ne m'en pas informé.
- Eh bien mon général, nous avions préparé une opération de... euh... soudoiement à l'égard de ces... euh... animaux mais...
- Ils ont été frappés ? Torturés ? Assassinés ?... Volés ?
- Ils... ils... ils sont passés à l'ennemi.
- Oh mais quelle bande d'abominables petites merdes ! Les méprisables, les détestables traîtres !
- En fait... euh... les bestioles en question sont... euh... rentrées à l'intérieur de nos chocos et... ils en ont pris possession en s'installant dans le cerveau, tandis que certains de nos hommes étaient vidés comme des pompes à essence.
- Par les myrtilles !... Y a-t-il un moyen de se prévenir face à ces abominations ?
- Bah, à part en se bouchant le...
- Merci soldat ! Des précisions nécessaires ne me paraissent pas nécessaires, je crois avoir compris.
- Je parlais du globe oculaire mon général.
- Quoi ? Il faut se boucher les yeux ?!
- Effectivement mon général, c'est le seul endroit du corps reliant l'intérieur du corps à l'extérieur...
- Euh... oui bien sûr, je l'avais oublié.
- Vous sentez-vous parfaitement bien mon général ?
- Bah... oui, oui !
- Parce que ça vous arrive souvent d'oublier que vous vous alimentez en vous immergeant dans le pot de confiture municipal, ou bien que vous éliminez vos déchets par le biais de vos larmes ?
- Euh... eh bien je dois dire que...
- Bien lavées les mauviettes hein, vous connaissez ? Je dis ça tous les jours à mes enfants.
- Ah ? C'est vrai que...
- Enfin bref, on oublie rarement ce qu'on a fait toute sa vie, non ? Alors, je vous demande, général, qui êtes-vous, ou plutôt, qu'êtes vous ?
- Qu'est-ce que vous insinuez soldat ? répondit le général après un petit temps de réflexion. Que je suis un crématoïde infiltré au sein du pouvoir Spaghettiglotte ? Ah, ah, ah ! Pourquoi pas un alphastéode ? Ah, ah, ah ! Excusez-moi soldat, mais vous vous méprenez !
- Vos rires sonnent aussi creux qu'un crâne de poisson-lapin mon général. N'importe quel abruti de n'importe quelle tribu reculée connaitrait ces détails, pour la simple raison qu'il les vivrait chaque jour ! Non, vous n'êtes pas un choconours mon général. Alors ma question, je vous la répète, est : qu'êtes-vous, général ?
- Non, vous avez raison, je ne suis pas plus crématoïde que vous. Je ne suis pas l'une de ces horreurs, je ne suis pas au service de ces petites pieres étincelantes dont ils se parent quotidiennement pour masquer leur mocheté et par un complexe d'infériorité qu'ils trainent depuis hier. Je vaux bien mieux que ça. » D'un claquement de doigts il fit se fermer les portes alentours. Le soldat se précipita pour ouvrir l'une d'entre d'elles mais il ne trouva derrière que quelques nymphettes cornues voletant dans une salle de torture. « Non, reste ici je te prie. J'aimerais savoir comment tu m'as démasqué.
- Mais... je n'ai toujours pas la moindre idée de votre identité général !
- Arrêtons là les marques excessives de forme. Tu es Phildes Carnotagis. Quant à moi, tu peux m'appeler maître.
- Je préfères le général si vous me le permettez.
- Comme tu veux ! Alors, Phildes, j'aimerais comprendre comment tu m'as démasqué, je te l'ai dit. Tu avais déjà des doutes n'est-ce pas ?
- Je préfèrerais savoir à qui je parle, si vous me le permettez.
- Je te l'ai dit. Moi, c'est Maître.
- Si ça vous amuse de vous faire appeler Maître...
- Ce n'est pas que ça m'amuse, c'est que c'est la vérité. Je suis le maître.
- Oui, oui.
- Tu as l'air sceptique.
- C'est que... moi aussi je suis le maître.
- Et tu es maître de quoi ?
- Je suis maître, comme vous.
- Oui, mais de quoi ?
- Comme vous, je vous l'ai dit.
- Alors tu es maître, comme moi ?
- Exactement.
- C'est pour ça que tu as réussi à me démasquer ?
- Peut-être...
- Alors, je vais te révéler qui je suis... Je suis... Je suis le maître des enfers ! » Un coup de tonnerre retentit au loin à l'annonce de cette déclaration. « Tu peux m'appeler Satan petit pantin de chocolat ! Ce sera le dernier nom que tu entenderas de tes petites oreilles roses. Bientôt elles entreront en enfer par la porte de ma bouche tandis que tous les tiens fonderont instantanément sous l'ardeur de mes légions ! Tout se passera dans la douleur et la guimauve je te rassure. La mort passera en toi et tes enfants en seront les représentants.
- Jamais ! Plutôt mourir ! »
Et il fondit sous la langue.





La tour 141B se dressait, droite et fière, au milieu du chaos du champ de bataille. Les obus de tous camps éraflaient ses murs, tandis que ses fondations ses fondations étaient rongées par la mixture de sang, de boue et de guimauve dans laquelle elle baignaient. Mais elle restait encore et toujours debout, seul phare dans l'épaisse fumée dégagée par les corps carbonisés et la gorge putride des Grazgül. Toutes les forces armées convergeaient vers cet ultime reliquat de civilisation, ce qui n'était pas vraiment du goût de son occupant. John the Ecornochator survivait tant bien que mal dans l'édifice assiégé. Les nombreux étages étaient parsemés d'obus à compte à rebours variable et affichage numérique offert, et ça faisait déjà une demi-journée qu'il devait courir en tous sens comme un chat dans un chenil, les mains sur les fesses pour qu'elles roussissent à la place de son jean, et il espérait intérieurement que la bataille se termine rapidement. C'est ainsi perdu dans ses pensées qu'il entendit la sonnette d'entrée officier, et qu'il vit un individu recouvert à moitié de substances vertes fluo s'infiltrant à travers la peau. C'était avec grande difficulté mais il dut finalement s'y résigner, cet homme étrange était son patron, Gordon. Celui-ci s'écroula dans les bras de John dont il fut expressément repoussé.

« - In...cident au labo... Un portail... hexa...-dimensionnel s'est... ouvert... Des êtres... ah... des bêtes... elles ont tout massacré ! Ah, ah ! É... écoute-moi. Il y a des charges de C4 dans la tour. Prends ma moto, va là-bas... fais tout sauter !
- Mais où se trouve ce labo ?
- Sous la confiturerie... ah ! »

Et il expira ainsi, tandis que John soupirait. Il allait devoir une nouvelle fois sauver le monde. Il monta au sommet de la tour, s'habilla de son grand imper noir réservé aux situations exceptionelles. Il avait dû grossir depuis la dernière fois, où l'habit avait rapetissé, en tout cas il avait des difficultés à maintenir l'habit sur ses épaules, et il dut se séparer à contre-coeur de son bocal de formol. Il trouva le C4 derrière les corn-flakes, puis il enfourcha la moto avant de s'élancer sur le tremplin qui allait le mener tout droit au repaire des extra-nounoursestres.

Pendant son vol, il pensait à ce qu'il allait devoir affronter sous la Confiturerie, mais nombre de cris stridents suivis d'une pléiade de détonations retinrent son attention . Comment avait-il pu oublier ? Pour affronter son destin, il allait d'abord devoir traverser le champ de bataille infesté de divisions poubelles, de légions infernales, de brigades crématoïdes, de commandos de la mafia protégeant leurs drogués, au milieu duquel ne se dressait plus que quelques écoles maternelles, où des mères exorcistes gardaient leurs bambins de toute possession démoniaque. De l'endroit où trônait autrefois à perte de vue le camp ne restait plus qu'une étendue de chair et de guimauve carbonisés, faisant office de sol, creusée de vallées, sillonée de noires montagnes, traversée par des ravins abrupts, coupée par des falaises desquelles émergeaient des os comme autant d'éperons, baignée par des lacs et des mers de bile et de salive entremêlées. Les Grazgüls planaient dans le ciel, aussi nombreux que l 'étaient les astres et les étoiles qui le peuplait autrefois. Et justement, le véhicule qui traversait le ciel à cet instant n'était pas augure de mort, elle était plutôt un présage de nourriture pour les temps à venir...


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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 11 Nov à 17:15

2nde partie

« Allez, dépêche-toi grosse feignasse, qu'on atteigne la ville avant la nuit ! » Sur la route du sud un spectacle pour le moins étrange se déroulait. Les quelques canards qui pouvaient l'observer en restaient silencieux. Une énorme créature couleur crème et vêtue d'un pagne avançait courbée sous les coups de fouet et la masse de la demi-douzaine de choconours postés au sommet de son crâne.
« - Tu es tellement massif mon gros ! Ce n'est pas quelques bouts de chair en moins qui te manqueront ? Alors avance un peu, qu'on ne soit pas obligé de pique-niquer. Ne t'inquiète donc pas, nous sommes petits et légers, nous n'avons besoin que de peu pour subvenir à nos besoins !
- Ce n'est pas ta légèreté qui me pèse, mais plutôt ta bassine à confiture.
- Quoi ? En as-tu déjà vu d'aussi belle, tout de cuivre et de rubis vêtue, poignées amovibles sculptées ? Cesse donc de dire des bêtises, et avance donc. »
La caravane repartit derechef, sans que les canards aient appris grand chose sur ceux la composant. Elle affrontait maintenant les raides pentes du Col de Caranfol. Les nounours se faisaient de plus impatients à mesure qu'ils approchaient du sommet. De là-haut, ils pourraient enfin revoir leur camp, et surtout son magnifique zoo, où ils espéraient tirer un bon prix pour leur capture de locomotion. Ils en rêvaient toutes les nuits de cette prime, elle se faisait chaque fois plus grosse, et le zoo plus beau. Mais à mesure que cette odeur de brûlé emplissait leurs narines, ils ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter : le zoo était-il en flammes ?





C'était la première fois que Lyri voyait son plat préféré se mouvoir. Qu'importe ! Ca ne les rendait que plus croustillants, ces chers nounours. Il arriva même une fois où elle en laissa un suffisemment longtemps en vie pour qu'il prononce quelques mots. Constatant cette particularité, Lyri réitéra l'expérience, les écoutant attentivement lorsqu'elle leur sectionnait la jambe, sûrement la meilleure partie chez les choconours. Ils n'en étaient que meilleurs ! Quarante bataillons suffirent amplement à la rassasier. Pleinement contentée de ce point de vue, Lyri se laissa rattraper par la question qui l'avait amenée ici : où pouvait bien être Beep ? Si elle ne le trouvait pas rapidement, la mission échourait invariablement... et son compte en banque resterait désespérément vide... Lyri se plongea dans la méditation comme lui avait enseigné son grand maître Chastelune. Elle fit le vide en elle, un vide emplein d'une grâce dont elle était toujours si coutumière. Des paroles lui revenaient en tête par éclairs... « La réponse se trouve quelques fois à portée de main, Lyri, il suffit juste de se baisser ». Oui... C'était un précepte cher à Chastelune... Mais alors... L'idée lui répugnait, mais il fallait en passer par là. Lyri saisit un nounours guimauve, et l'amena à sa hauteur. La petite créature fermait les yeux en marmonnant des « ce n'est pas moi qui ai caché la télécommande, mon père ». Elle aspirait aussi le plus d'air possible, gonflant à vue d'oeil, comme pour s'envoler...

«- Chuut, du calme petit nounours. Si j'avais voulu te dévorer, cela ferait bien longtemps que je l'aurais fait.
- Non, non, lachez-moi, j'en ai marre, je veux mourir ! Arrachez-moi la tête, qu'elle ne voie plus ses compagnons égorgés, ces chiens infernaux ou ces oiseaux de tenèbres ! Faites-en des rondelles ou des pois, que ma mort soit violente ne m'indigne pas, tant qu'elle proche et brève.
- Soit. J'accéderais à ta demande dès que...
- ... que je ne voie plus ma terre agonisante traversée par ces abominations, ces infects géants couverts de forêts, détruisant nos maisons et ah ! ah ! J'en rirais de bon coeur si ma femme n'était pas un zombi non-confituriste, des géants s'abaissant à nous poser des questions...
- Eh...
- De sales et malodorantes créatures, dignes des plus mauvais romans d'apocalypse, dotées d'un physique aussi exotique qu'ingrat et improductif, des géants sans hygiène et sans gène...
- Et en as-tu vu d'autres ?
- Nooon ! Non ! non ! non ! Pas d'autres géants ! Pas d'autres ah ça non, non, noon, pas d'autres noooon !!
- En es-tu sûr ?
- Noooooooooooon !!!! Pas d'autres pas d'autres pas d'autres pas d'autres pas d'auuuutres !!!
- Tu mens ! Je le vois dans tes yeux !
- Pas d'autres tres pas d'au pas d'au pas d'auuuuuu pas d'au pas d'auuuutres !!
- Tu vas parler oui ?! »

Accompagnant le geste à la parole, Lyri lui décocha une pichenette qui suffit à envoyer sa tête jusqu'à la confiturerie et lui mettre un peu de cervelle dans l'estomac. Lyri soupira. Elle d'ordinaire si conciliatrice, comment avait-elle pu succomber si aisément à la tentation de la facilité ? La question n'était toutefois pour le moment pas là. Tous les nounours avaient disparu... Ils avaient dû s'enfuir pour échapper à la question. Mais où ?... La réponse était aussi facile à trouver qu'une confiturerie dans une botte de foin...





« - Grand Satan, nos espions nous signalent la présence d'un portail sous la confiturerie. Selon eux il pourrait être utile pour la bonne application de votre volonté...
- Oui... j'avais senti quelque chose de... neuf. Mais un objet d'une telle énergie ne peut être le fruit du hasard... Sait-on quelque chose d'autre sur ce portail ?
- Des corps jonchaient le sol... Des chuchotements mystérieux emplissaient l'air...
- Des chuchotements ? De quoi parlaient-ils ?
- Cette langue nous est parfaitement inconnue en vérité. Nous avons cherché dans tous les ouvrages possibles, il n'en est aucune trace. Toutefois, les hommes présents sur place ont cru que la mort les appelait... une seconde fois...
- Ont-ils dit mot au sujet d'une odeur quelconque ?
- Une légère odeur d'encens je crois... au pot pourri même... Dois-je comprendre que vous savez de qui il s'agit ?
- Rassemble immédiatement tous les soldats que tu trouveras ! Il nous faut prendre la confiturerie le plus tôt possible, et cette fois-ci, je serais en personne à la tête des légions. C'est à moi qu'il revient d'achever définitivement le travail.
- La situation est-elle si grave pour vous décidiez d'attaquer presque à la hâte un lieu tenu par un ennemi qui nous est quasiment inconnu et d'une telle facilité à défendre alors que vous n'avez pas recouvré la totalité de vos pouvoirs ?
- Il nous faut agir vite, c'est la seule chose qui importe. »





John the Ecornochator avait eu à peine le temps d'éliminer 90 % de ses adversaires que son chargeur était déjà vide. Il sauta sur le Grazgül le plus proche, lui déchiqueta la jugulaire à coup de machoires, avant de combattre sur le dos de la bête plongeante un de ses congénères. Il attrapa ensuite le cou d'un animal plus haut avec son fouet, puis d'un coup sec il lui brisa les cervicales tout en se hissant d'une vingtaine de mètres et en tuant au passage quatre autres de ces monstres de trois mouvements d'épée. Rengainant son fouet, il attrapa de ses ongles un Grazgül qui passait par là, mais les litres de sang qui se mirent à quitter l'animal par la brèche ainsi créée le firent bientôt lâcher prise. Une bête qui le suivait à pleine vitesse le cogna bientôt, aveuglée par les flots écarlates ainsi déchaînés. Sous le choc, son épée lui échappa des mains et empala en tombant trois créatures qui volaient plus bas. Il tomba sur un autre Grazgül, dont il eut juste le temps d'attraper la gueule pour qu'elle déchire celle de l'animal qui allait le mettre en pièces à l'instant. Son sauveur ne pouvait malheureusement plus voir par la même occasion où il allait et il transperça de toute sa masse un de ses congénères. Le chaos généré par l'opération laissa suffisement de temps à John pour recharger et dans sa chute il emmena avec lui de plus en plus de Grazgüls. Mais, attirés par les mètres cubes de sang ainsi versés, il y en avait toujours plus , et John fut une nouvelle fois à cours de munitions. Il jeta son pistolet-mitrailleur et pris son fusil explosif. L'effet de recul de sa nouvelle arme accentua subitement grandement sa vitesse de chute et il explosa par surprise une douzaine de Grazgüls qui se préparaient à l'intercepter plus bas, perdant connaissance sur le coup.





Le Colonel avait devant lui tous les guerillos poubelles, et il sentait leur animosité et leurs effluves emplir l'atmosphère. L'air devenait lourd, toujours plus lourd, sans qu'on ait l'impression que ça doive à un moment s'arrêter. Il ne savait pas si tous les zombies présents dans la salle pouvaient le comprendre, mais son annonce était d'une importance capitale.
« - Ecoutez-moi mes frères ! J'ai peut-être trouvé la solution à nos problèmes. Nous allons pouvoir enfin reposer en paix ! Pour cela, il nous prendre la confiturerie. Pourquoi, me direz-vous ? » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Tous les soldats s'étaient levés et quittaient la salle.
« - Mais... mais que font-ils ? bredouilla t-il à l'un de ses seconds.
- Bah... ils obéissent. »





Beep avait de plus en plus la tête lourde. Les nounours guimauve siégant sur son crâne s'affolaient de plus en plus à mesure qu'ils approchaient de la ville défunte. Les petites mains griffues entamaient déjà ses méninges et ce serait bientôt le tour du cortex. Il entendait de moins en moins les « le zoo est peut-être toujours là hein ? », la boulimie de ses passagers pour ses oreilles augmentant à chaque pas. Cela faisait déjà presque deux kilomètres que la route avait disparu, et le terrain était maintenant cataclysmique. Des rivières de liquides variés s'écoulaient dans des directions diverses, mais plus on approchait du camp plus elles semblaient prendre sa direction. Une heure plus tard, la compagnie arriva au bord d'une falaise abrupte d'environ trois mètres de haut, de laquelle Beep faillit tomber. Elle surplombait un bras de mer rance, qui semblait entourer toute la plaine. Des corps flottaient au milieu du noir liquide gluant, morts, probablement d'asphyxie. Ils avaient dû tenter de fuir l'île infernale mais un nounours n'étant pas fait pour la natation, ils avaient rapidement succombé. Ils resteraient là, bercés par le flux et le reflux du liquide immonde, jusqu'à ce qu'un Grazgül ou un poisson-lapin vienne dévorer leurs restes...

« - Descends, stupide créature !
- Mais... mais... mais enfin je ne peux pas !
- Peu importe comment, mais descends ! »
Beep commença la descente à contrecoeur. Les os étaient traîtres, la terre meuble. Beep dut y planter ses mains avec force pour trouver un quelconque appui. Complètement harassé par la tâche, il se laissa tomber sur les deux derniers mètres. La mixture pâteuse qui servait de mer amortit le choc. Beep eut la surprise de voir qu'il y avait pied, cela lui éviterait d'avoir à nager dedans et il en était intérieurement content. Le liquide avait toutefois l'air de se solidier lorsqu'on faisait des mouvements trop brusques et de ne pas se laisser traverser par quoi que ce soit facilement. Il fallait toutefois traverser, et il s'y résolut. Ses occupants semblaient très occupés à voir si il n'y avait pas une connaissance qu'ils pourrait tirer de cette mer commune, et ils ne souciaient plus aucunement de lui. Beep put laisser enfin sa soif de vengeance remonter. Aurait-il un quelconque remords à éliminer ces petites saletés ? Il n'en était pas vraiment sûr. Beep inspira un bon coup, avant de secouer la tête énergiquement. Ses tortionnaires tombèrent comme autant de cailloux à la mer. Il veilla à ce qu'ils agonisent lentement. Des poissons-lapin, attirés par le bruit des petites masses perçant la surface, vinrent s'en assurer eux-aussi. Ils attendaient leur tour pour s'occuper des petits cadavres.

Beep ne savait pas où aller maintenant, mais il sentait que la prêtresse était toute proche. Il pris à tout hasard la direction de ce grand bâtiment qu'il avait cru voir au loin...
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 9 Déc à 20:22

EPISODE 23
*qui ne répond strictement à aucune question*

Cela faisait au moins deux heures que Beep cheminait, péniblement, en direction de la Confiturerie Spaghettiglotte. Le bâtiment n'en finissait pas de grandir à l'horizon, mais sa base était encore masquée par les collines récemment formées. Par moment s'ouvrait une faille étroite mais profonde, remplie à ras bord de cadavres d'état quelconque, à mi-chemin entre le liquide et le solide, et il répugnait à chaque fois à devoir s'y plonger pour la traverser. Mais cette fois il en était bien sûr, la Confiturerie se trouvait derrière cette énième colline. Encore cent mètres... une trentaine... allez, plus qu'une dizaine ! Quatre, trois... enfin en haut ! Qu'est-ce que...

Alors qu'il n'avait seulement passé que sa tête, la moitié supérieure de la colline sur laquelle se trouvait Beep se désintégra, avant de pleuvoir sur les autres qui l'entouraient. Lorsque la fumée se dissipa à peu près, les artilleurs Crématoïdes poussèrent de hauts cris de joie ; le monstre hideux avait été détruit du premier coup ! Quelques groupes de soldats partirent en courant vers le point d'impact voir si il n'y avait pas quelques restes à sortir glorieusement pendant les repas de famille.

Bien leur en fut. Tous ceux qui étaient demeurés sur place furent bientôt dispersés par un déluge d'obus. Il est vrai que les Spaghettiglottes n'avaient jamais été reconnus pour leur finesse tactique. Les quelques survivants s'attelèrent consciencieusement à la tâche de venger leurs parents, fils, frères, soeurs, oncles, cousins, tantes et postiers en logeant succintement une roquette dans la tête de leurs agresseurs... Allez, une roquette pour papa, un missile pour maman...

Les deux troupes entrèrent en combat de mêlée. Amis ou ennemis, peu importe, ils ne pensaient qu'à se venger de la souffrance infligé à leurs camarades. Ligne par ligne, ils s'entretuèrent, avant que leurs artilleries respectives ne les depècent pour que la vague suivante avance sans encombre.

C'est au plus fort de la bataille que les guerilleros poubelles chosirent de sortir de terre et de parasiter deux-trois personnes. Ils eurent bientôt de la lave jusqu'au menton, la boisson préférée des légions infernales. Ils s'écoulèrent ainsi jusqu'au lac, où ils purent fusionner avec encore bien d'autres amis.

Ce fut alors qu'une averse d'os de Grazgül eut lieu juste au-dessus d'une source de lave, dans laquelle les chiens des enfers plongèrent sans plus réfléchir. Seul leur maître, le Grand Satan, n'avait pas suivi. Un essaim d'anges amazones fut alors invoqué par Lyri, mais Belzébuth, arrivant à la rescousse, fit appraître une théière d'où sortit un Génie dont Lucifer fit un tilleul qu'il leur balança.

Des cendres qu'il restait, Adramelech fit une compagnie d'écureuils, mené par le tyrannique Bélial et son ardeur légendaire. Mais l'ange Gabriel, toujours là quand il le faut, sortit d'un buisson de rhododendrons en treillis, blouson, casque et lunettes kaki, prit la même mitrailleuse qu'il avait utilisé pour Marie, il y a longtemps, et fit un carton. Mais, succombant à l'appel de la forêt, il se rangea du côté des quatre-vingts quatre écureuils restants, car ses cheveux l'empêchaient de viser correctement, les pris sur son dos comme guides, jeta sa mitrailleuse, car c'était un objet de Dieu qui n'obéissait à l'un de ses représentants, sortit de ses ailes deux autres berettas, qui le suivaient depuis la campagne de Picardie, avant que l'Amazone ne lui assène un coup de pied dans le ventre qui fit planer l'ensemble des rongeurs. Comme des tartines, ils retombèrent tous sur la tête et furent assomés.

Satan leur colla une baffe à chacun, avant de s'en prendre une de Saint-Michel, qui fut étêté par une armure qui passait par là, qui fut abattue par un tir de Cupidon, qui se fit tirer les cheveux par Gabriel, qui se prit un coup de balai du concierge de l'Eden, qui fut cogné par Eve, mordue par un serpent, bouffé par Adam, nounoursisé par Lyri, à qui Beep fit coucou, avant d'exploser une nouvelle fois mais avec compagnons à cause de la charge de C4 du Ecornochator, qui avait sauvé le monde de toute cette bande d'abrutis.

fin du livre second
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 10 Déc à 0:27

Enfin fini?! Noon? mais je me rejouis trop vite le livre III est pour bientot;)

Continu!


flower commentaire de Cammille:flower::j'ai pas c0mpris...geek santa jocolor pig monkey cat bounce clown
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyJeu 14 Déc à 21:38

on va passer directement au IV, ce sera plus simple... faudra que je ressorte les articles de l'encyclopédie à un moment aussi
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptySam 10 Nov à 13:17

les nouvelles du roman de Beep



par nouvelles j'entend informations on est bien d'accord


comme il a été demandé par le sieur Deyd, un livre III verra bientôt le jour. A cette occasion, sortira une version re-remasterisée du roman de Beep en haute définition, avec toutes les scènes coupées, et tout le tintouin

Pouter Padre, toussa, amen
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 11 Nov à 16:01

Ca s'officialise! t'as trouvé un éditeur?

sinon j'ai écoute la version épisode 18 sonore.. j'étais comment dire... mort de rire! Laughing
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 11 Nov à 16:56

cet épisode de ma vie avait pour vocation à rester secret ! le sieur Deyd est décidément indigne de confiance !

quant à la version remasterisée tu peux regarder en haut de la page et me dire si l'épisode 14 est plus lisible de cette façon ? merci

et des problèmes techniques me poussent à retarder la sortie de l'épisode 24 à plus tard, merci encore
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 11 Nov à 17:10

Il l'est. mais pourquoi a tu fais 2 encadré? tu ne pouvais pas tous regrouper en un seul?
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 11 Nov à 17:28

bah... non. Quoi que si en fait, mais il faudrait mettre deux captures d'écran en même temps sous paint, ce serait galère
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyVen 16 Nov à 0:04

la parution de l'épisode 24 est une nouvelle fois repoussée de plusieurs jours, (et pas seulement à cause d'une question de droits d'auteur)

merci de votre compréhension
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyVen 16 Nov à 1:49

Tes nombreux et géniaux fan vont en souffrir ( Deyd moi) Laughing
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MessageSujet: Re: le roman de Beep - livre II : la mission   le roman de Beep - livre II : la mission EmptyDim 25 Nov à 14:13

La parution de l'épisode 24 est une nouvelle fois - ai-je encore besoin de le préciser ? - retardée de quelques jours. Désolé pour mes fans, mais pour vous faire patienter, je peux vous donner une petite estimation de l'avancement... euh... 17% de l'écriture... héhé...
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